1. |
Antigéographiquement
04:05
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Le Québec, un pays !
Le Québec, un pays !
Le Québec, un pays !
Le Québec, un pays !
Le Québec, un pays !
Le Québec, un pays !
Mais où est mon pays ?
Paysage d'amour
Mourant d'envie de vivre
Ivre et adolescent
Sans la moindre blessure
Sur la carte du monde
Mon deltaplanera dans le néant
Fais-moi croire
Qu'il n'est pas en vain de raviver l'espoir
L'amour est plus fort que la mort
Et nous plierons bagage
Pour partir au-delà des nuages
Antigéographiquement
Mais où est ma patrie ?
Patrimoine d’amour
Mourant de ses souffrances
France de l'Amérique
Ricaneuse en été
Ténébreuse en hiver
Versons nos larmes dans le Saint-Laurent
Fais-moi croire
Qu'en notre pays se cache un territoire
Où l'amour est plus fort que la mort
Et que l'atterrissage
Nous réserve un nouveau paysage
Antigéographiquement
Je te trouverai
Antigéographiquement
Hey !
Fais-moi la vie
Fais-moi la mort
Fais-moi le 11 septembre
Quand la nostalgie
Peinture en noir
Tous les murs de ma chambre
Ouais, fais-moi la vie, vas-y
Fais-moi la mort
Et fais-moi le 11 septembre
Si c'est ainsi
Que se conclut notre histoire
Nous irons faire l'amour en voyage
Antigéographiquement
Je te trouverai
Antigéographiquement
Hey !
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2. |
Sandwich aux tomates
02:46
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On tire une grosse poffe sur le batte
Danse un set carré sur du Sir Pat
Trip-bouffe a’ec des sandwichs aux tomates
Méchante belle veillée !
Sonnent sonnent les cloches de l’église
Aux funérailles du colonisé
Dont le sang coule coule et fertilise
Mon joli drapeau fleurdelisé
Dam-di-di-dam chantent les hommes et les dames
À l’idée d’un anodin référendum
Et puis dum-di-di-dum chantent les dames et les hommes
Se dandinant sur les plaines d’Abraham
C’est la ritournelle
Du Néocanayen français
Qui ne se rappelle plus de son histoire
Un beat traditionnel
De la post-poésie ancrée dans la mémoire
On tire une grosse poffe sur le batte
Danse un set carré sur du Sir Pat
Trip-bouffe a’ec des sandwichs aux tomates
Méchante belle veillée !
Passe au travers d’la caisse de Labatt
Gros donuts dans l’parking du Walmart
Aussi simple que steak, blé d’Inde, patates
Méchante belle veillée !
On est-tu Québécois ou ben donc si on l’est pas ?
Dam-di-di-dam chantent les hommes et les dames
À l’idée d’un anodin référendum
Et puis dum-di-di-dum chantent les dames et les hommes
Se dandinant sur les plaines d’Abraham
C’est la ritournelle
Du Néocanayen français
Qui ne se reconnaît plus dans le miroir
Un beat traditionnel
De la post-poésie ancrée dans la mémoire
On tire une grosse poffe sur le batte
Danse un set carré sur du Sir Pat
Trip-bouffe a’ec des sandwichs aux tomates
Méchante belle veillée !
Mets d’la mayo, fuck la margarine
Bon, v’là qu’la chicane pogne dans cuisine
Que’qu’un peut-tu faire jouer du Céline ?
Méchante belle veillée !
On est-tu Québécois ou ben donc si on l’est pas ?
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3. |
Les ramasseux d'canettes
02:41
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Wouhou !
C’est fou comme la vie est belle
Lorsqu’on est un travailleur autonome
Qui butine dans les poubelles
Avec un baluchon d’aluminium
Quoi d’mieux que de travailler au soleil
Sans se faire chier avec un patron d’in bottines
Pis d’recevoir son chèque de paye
En temps réel, pas imposable, craché par une machine
J’amorce la cueillette
En suivant mon feeling
Quand j’tombe sur une canette
Ça fait ch-ching-ching
J’ai p’t-être pas d’fond d’retraite
Mais j’me sens comme le king
Faque check-moi ben faire la palette
Avec la consigne
Wouhou !
J’s’rais-tu plus heureux millionnaire
Comme tous ces bourgeois qui me r’gardent croche
Qu’à trimmer dur en plein hiver
Avec les doigts gelés pis les pieds dans’ slotche ?
Mais j’m’apitoie pas sur mon propre sort
Au fond je sais ben que j’vas r’trouver cet été
La magie des chasses aux trésors
Et la saveur originale de ma liberté
Je poursuis ma cueillette
Même si je sens le swing
Quand j’tombe sur une canette
Ça fait ch-ching-ching
Y en a qui nagent d’in dettes
Au sommet d’leur building
Faque check-moi ben faire la palette
Avec la consigne
Je finis ma cueillette
En checkant les darlings
J’vas porter mes canettes
Ça fait ch-ching-ching
Pis là je r’sors du dep
A’ec une douze de Carling
Faque check-moi ben faire la palette
Tapeu là...
Avec la consigne
Wouhou !
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4. |
Lit double
02:53
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Na na nana na nana na
Na na nana na nana na
Na na nana na nana na na
Te souviens-tu qu’on s’est déjà frenchés en 2007
Dans l’sous-sol chez tes parents à L’Ancienne-Lorette
Pendant une partie de Twister ou bedon de bouteille ?
Tk ton choker du Ardène t’allait à merveille
Mon ex avait le même
C’est quoi le problème ?
C’est du pareil au même
Pis c’est de même
Ouin, y a pas grand monde à qui t’as pas déjà donné de becs
Dans le tout petit tout petit tout petit
Lit double de Québec
Na na nana na nana na...
Woho! Woho!
Te rappelles-tu qu’on s’est déjà touchés dans un taxi
Après le show d’Avril Lavigne au Colisée Pepsi
Pis à l’appart de ta cousine derrière la Pyramide
Pendant qu’t’on chum était sur un badtrip d’acide
Je l’ai revu d’ailleurs
Y datait ma belle-sœur
À lui a brisé l’cœur
C’est ben d’valeur
Mais pour chaque Fiona, un million de Shreks
Dans le tout petit tout petit tout petit
Lit double de Québec
Na na nana na nana na...
Woho!
Crème glacée, limonade sucrée
Quel est le nom de ton cavalier ?
A B C D E F G
H I J K L M N O P
Q R S T U V W
XOXO
Let’s go !
Ah oui c’est vrai on s’est déjà donné beaucoup d’amour
Dans les toilettes d’un open house à Charlesbourg
Moi j’aurais ben aimé que ça devienne une habitude
Dommage qu’un mois plus tard t’as déménagé s’a Rive-Sud
C’était la belle époque
Du skate pis du punk rock
À bummer dans Saint-Roch
Pis what the fuck
Ce temps-là est révolu et c’est ben correct
La gang est déjà prise entre les flos et l’hypothèque
Ça fait que si l’envie te r’prend
On se r’pognera p’t-être au FEQ
Ou dans le tout petit tout petit tout petit
Lit double de Québec
Na na nana na nana na...
Woho! Woho!
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5. |
Tokébakicitte
02:52
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C’est l’histoire du p’tit Kevin Tremblay
Qui fait l’tour du lac Saint-H’ean
Avec sa nouvelle Civic montée
Pis sa blonde de quinze ans
Couche à gauche, couche à drette
En-avant, par en arrière
Fait pas chaud, fait pas frette
En été comme en hiver
Fait le tour d’la planète
À n’endroit, par à n’envers
Pour arsoudre à Jonquière
Tokébakicitte
C’est l’histoire de Marilou Thibodeau
Grande adepte du compostage
Qui mange local, vegan pis bio
À part quand qu’à part en voyage
Couche à gauche, couche à drette
En-avant, par en arrière
Fait pas chaud, fait pas frette
En été comme en hiver
Fait le tour d’la planète
À n’endroit, par à n’envers
Pis ça vote Parti vert
Tokébakicitte
C’est l’histoire de Joanie Gendron
À l’aventure d’Occupation Double
Qui dit lors de son audition
Ch’t’un estie d’paquet d’trouble
Couche à gauche, couche à drette
En-avant, par en arrière
Fait pas chaud, fait pas frette
En été comme en hiver
Fait le tour d’la planète
À n’endroit, par à n’envers
Pis ça s’pogne el’beau frère
Tokébakicitte
C’est l’histoire de Gros-bras-grand-Jos
Tout droit sorti de Nicolet’
Qui juge à la couleur de la peau
Pour distribuer ses tickets
Couche à gauche, couche à drette
En-avant, par en arrière
Fait pas chaud, fait pas frette
En été comme en hiver
Fait le tour d’la planète
À n’endroit, par à n’envers
A’ec les cerises su’l gros nerf
Tokébakicitte
Téquila, Heineken, pas l’temps d’niaiser !
Téquila, Heineken, pas l’temps d’niaiser !
Téquila, Heineken, pas l’temps d’niaiser !
Téquila, Heineken, pas l’temps d’niaiser !
Couche à gauche, couche à drette
En-avant, par en arrière
Fait pas chaud, fait pas frette
En été comme en hiver
Fait le tour d’la planète
À n’endroit, par à n’envers
Les deux pieds dans bouette
S’en va squatter chez sa mère
Claire le chum, claire les dettes
Enwèye une aut’ pinte de bière
Met Ti-Cuir s’a cassette
Loadé comme un revolver
Pluggé sur l’Internet
Jamais défriché la terre
Faque à cause qu’on est fiers ?
Tokébakicitte
Hey !
Hey !
Hey !
Hey !
Hey !
Hey !
Hey !
Hey !
Hey !
Hey !
Tokébakicitte
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6. |
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Si un jour tu reviens
Du paradis perdu
Je glisserai ma main
Dans tes cheveux teindus
Framboise bleue
Du soleil plein la tête
Les oiseaux chantent déjà à nos fenêtres
Cruel est le destin
Mais pourquoi a-t-il voulu
Que se rencontrent dans un train
Deux parfaits inconnus
Amoureux
Du soleil et peut-être
L’un de l’autre sans jamais se connaître ?
Si un jour tu reviens
Du paradis perdu
Je glisserai ma main
Dans tes cheveux teindus
Framboise bleue
Du soleil plein la tête
Les oiseaux chantent déjà à nos fenêtres
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7. |
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Il était une fois
Sur la rue Saint-Jean
Une demoiselle qui portait une robe à fleurs
Bonjour, excusez-moi
Je n'peux faire autrement
Que vous demander qu'est-ce que vous faites à vingt heures ?
Je fais de la philosophie
Ce soir à la librairie
Et prendrai un bain de minuit
Dans la fontaine de Tourny
Comme elles sont belles les poétesses tourmentées
Du quartier Saint-Jean-Baptiste
Que cherchent-elles sinon que la vérité ?
Un peu d’amour et des feux d’artifice
Comme elles sont belles les poétesses tourmentées
Du quartier Saint-Jean-Baptiste
En voilà une qui entre dans un café
Je ferai sourire son visage triste
Par un matin pluvieux
Dans le gris de septembre
Un soleil gravissait les escaliers du Faubourg
Je me fis bavasseux
Sans qu'elle ne le demande
Tonnerre ! Que faites-vous dans les alentours ?
J'étudie au Conservatoire
Travaille dans une galerie d'art
Et purge ma peine au Fou Bar
Assise toute seule au comptoir
Comme elles sont belles les poétesses tourmentées
Du quartier Saint-Jean-Baptiste
Que cherchent-elles sinon que la vérité ?
Un peu d’amour et des feux d’artifice
Comme elles sont belles les poétesses tourmentées
Du quartier Saint-Jean-Baptiste
En voilà une qui gribouille sur un papier
Je ferai sourire son visage triste
Au lendemain d'une tempête
Sur la draperie blanche
Qui gardait bien au chaud les dormeurs du cimetière
Je vis par ma fenêtre
Se dessiner un ange
Que j'invitai chez moi pour prendre un verre
Vos simagrées sont inutiles
Je veux seulement qu'on m’laisse tranquille
Mon coeur s'est fait briser en mille
Par un skateur de la Basse-Ville
Comme elles sont belles les poétesses tourmentées
Du quartier Saint-Jean-Baptiste
Que cherchent-elles sinon que la vérité ?
Un peu d’amour et des feux d’artifice
Comme elles sont belles les poétesses tourmentées
Du quartier Saint-Jean-Baptiste
En voilà une qui glisse sur la chaussée
Je ferai sourire son visage triste
Puis un vingt-quatre juin
Alors que sur un banc
Je juxtaposais mon pauvre sort à cette mélodie
Une fille aux cheveux bruns
Vêtue de bleu et blanc
Fit de même en criant à ses amies
Que le bon Dieu me l'interdise !
Comme j'aime lorsqu'un homme me courtise
Oh ! Je lui ferai plus que la bise
À même le parvis de l'église
Comme elles sont belles les poétesses tourmentées
Du quartier Saint-Jean-Baptiste
Que cherchent-elles sinon que la vérité ?
Un peu d’amour et quelques fleurs de lys
Comme elles sont belles les poétesses tourmentées
Du quartier Saint-Jean-Baptiste
En voilà une, pourquoi, je n’puis deviner
Mais elle fit sourire mon visage triste
|
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8. |
Québec et bobo
04:02
|
|||
Il n’y a point de contrée sur Terre
Qui trace à l’aquarelle ses frontières
Moi je les édifie à bras ouverts
N’en déplaise à tous les réfractaires
Abordons la question référendaire
Portée à bout de bras sur une civière
Par l’argent et le vote interstellaire
Et même si la vérité fait mal
Nul besoin d’aller à l’hôpital
1 p’tit bec et bobo, 2, 3, 4, 5...
Pour Jaques Parizeau
6 p’tits becs et bobos, 7, 8, 9, 10...
Ça soigne les maux
Un peu de potinage’ parlementaire
Il paraîtrait que la reine’ d’Angleterre
S’en alla coucher avec Trudeau père
Et Dieu sait ce qu’ils ont laissé derrière
Un prof de théâtre au secondaire
Conçu juste après les mesures’ de guerre
Qui se barbouilla couleur pétrolière
Et même si la vérité fait mal
Nul besoin d’aller à l’hôpital
1 p’tit bec et bobo, 2, 3, 4, 5...
Pour les Libéraux
6 p’tits becs et bobos, 7, 8, 9, 10...
Ça soigne les maux
Laissez-moi médire’ de la patrie mère
Qui ne brille’ point par sa Ville Lumière
On y encule des coléoptères
Et dévalue d’un œil trop austère
Les bijoux de nos fautes de grammaire
Le piercing sur la langue de Molière
Comme un Prince Albert dans le P’tit Robert
Et même si la vérité fait mal
Nul besoin d’aller à l’hôpital
1 p’tit bec et bobo, 2, 3, 4, 5...
Pour tout l’Oulipo
6 p’tits becs et bobos, 7, 8, 9, 10...
Ça soigne les maux
Mon pays c’est l’amour, il faut le faire
Et si j’en appelle aux bons soins d’une infirmière
Pour baiser ma blessure identitaire
Je prendrai l’ambulance’ qui mène en enfer
Pour voir Elvis Gratton et Trudeau père
Danser un rigodon les fesses à l’air
Dans un congrès de Québec Solidaire
Et même si la vérité fait mal
Nul besoin d’aller à l’hôpital
1 p’tit bec et bobo, 2, 3, 4, 5...
Pour Pierre Falardeau
6 p’tits becs et bobos, 7, 8, 9, 10...
Ça soigne les, ça soigne les, ça soigne les maux
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9. |
Les hipsters en région
04:03
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|||
Coudonc, c’tu moé ou on s’crérait en 2004 ?
Les mœurs ont pas vraiment changé à c’que j’constate
Des gros stickers de Monster drink s’es 4x4
Pis des chixounettes habillées en Baby Phat
C’est l’festival du G.I. Joe
Pis des poupées Pussycat
L’autre jour à Trois-Pistoles, ça ‘viré au drame
Pendant la Journée internationale de la femme
Quand deux p’tits bums ont sifflé s’a rue Notre-Dame
La gang du comité féministe de l’UQAM
Partie là-bas pour se ressourcer
Méchant beau programme !
Les hipsters en région (ouh)
Les hipsters en région (ouh)
Les hipsters en région (ouh)
Les hipsters en région (ouh)
Ah ben ‘gadon c’pas long qu’ça traite le monde de colons
Plus besoin de craindre l’exode rural
Quand les cool kids s’ameutent d’in festivals
En voilà justement qui arrivent en grosse talle
Au pays des rednecks pour leur faire la morale
En prônant la défense de not’ langue
Le franglais national
L’autre jour ça ‘clashé fort dans la Beauce-Appalaches
Au concours du mâle qui a le plus gros panache
Les bohèmes de Québec en ont eu pour leur cash
Quand l’grand Poulin s’est tricoté une nouvelle moustache
Avec le poil de snatch de la p’tite Gamache
Criss de gang de white trash !
Les hipsters en région (ouh)
Les hipsters en région (ouh)
Les hipsters en région (ouh)
Les hipsters en région (ouh)
Ah ben ‘gadon c’pas long qu’ça traite le monde de colons
Ça s’en va jouer au poète les deux pieds dans l’lac
Avec une main su’l Mac pis l’autre su’l vieux kodak
C’pas mêlant qu’les locaux virent en beau tabarnak
« La ‘tite clique de têtes à claques vont prendre leu’ cliques pis leu’ claques
Cré-moé qui vont s’souvenir de not’ beau pestac’
De poésie en vrac »
Pis là qu’est-cé que j’vois pas dans ma boule de cristal ?
Des hipters qui r’viennent a’ec la culture régionale
On lira d’main matin à la une dans l’journal
« Parade de Bixis ornés de têtes d’orignal »
On s’crérait dans forêt boréale
S’a Main à Mourial !
Les hipsters en région (ouh)
Les hipsters en région (ouh)
Les hipsters en région (ouh)
Les hipsters en région (ouh)
Ah ben ‘gadon c’pas long qu’ça traite le monde de colons
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10. |
Baboune le clown
03:19
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|||
Je ne suis qu’un pauvre clown
On me surnomme Baboune
C’est triste à dire mais tel est mon destin
Oui je la connais la toune
Me taper sur les foufounes
Et prendre mon trou quand on sert le festin
Chaque soir
J’ose croire
Que j’aurai mon moment de gloire
Mais je gonfle des ballounes
Pour tous les flos et les flounes
Qui eux voient bien que je fais la pu…
Tin toé ! Place-toi là
Fais-nous rire comme ça s’peut pas
Checkez-y l’nez
Gros atoca
Faut croire que sa mère l’aimait pas
Pis si au moins
Juste une fois
On inversait les rôles
Je pourrais dire enfin
À haute voix
Coudonc, c’tu juste moi qui la trouve fucking pas drôle ?
Je cours les anniversaires
C’est un mal nécessaire
Pour que jamais ne soit vide ma bouteille
J’ai mis dans mon revolver
Une fleur de primevère
Dommage que ça ne passe pas au conseil
Chaque soir
J’ose croire
Que j’aurai mon moment de gloire
Et je ferme les paupières
M’imagine au cimetière
À jouer pour les corbeaux et les corn…
Aye toé ! Place-toi là
Fais-nous rire comme ça s’peut pas
Checkez-y l’nez
Gros atoca
Faut croire que sa mère l’aimait pas
Qu’est-ce que j’attends
Pour changer
Mon fusil d’épaule ?
C’est peut-être le temps
De me venger
Tu vas voir qu’y la trouveront fucking pas drôle
Yadaba yadaba yadaba baba…
Et ce soir
J’ose croire
Que malgré nos moments de gloire
On est tous de pauvres clowns
Qui un peu comme des ballounes
S’envolent vers le ciel où je ferai
Mon plus beau numéro
Comme Klô Pelgag
Fait s’esclaffer les saules
Je suis l’antihéros
De cette grosse blague
Pis celle-là, j’la trouve fucking fucking fucking drôle !
|
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11. |
||||
Elle me jette un regard par la fenêtre
Et voilà que je l’aime de tout mon être
Pour une nuit sans importance
C’est la magie de la distance
Cargaison de baisers pleins de douceur
Que me souffle à l’écran mon âme sœur
Je l’attrape au creux de ma main
Ma libido sans lendemain
Et malgré qu’elle pourrait être ma propre sœur
Au fond je m’en fous
Quand je fais l’amour avec Internet
Quand je fais l’amour avec Internet
Chaque soir je change de blonde
Pour la plus belle fille du monde
Quand je fais l’amour avec Internet
À peine ai-je goûté ses moindres charmes
Elle me quitte et j’explose en mille larmes
Dans un mouchoir de satin
Petite mort de libertin
Puis me vient à l’esprit pour un moment
Le visage déçu de ma maman
Honte suprême devant l’inceste
En la septième voûte céleste
Et malgré qu’elle pourrait être ma propre mère
Au fond je m’en fous
Quand je fais l’amour avec Internet
Quand je fais l’amour avec Internet
Chaque soir je change de blonde
Pour la plus belle fille du monde
Quand je fais l’amour avec Internet
Fallait-il que j’aborde avec humour
La version 2.0 de l’amour ?
L’amuse-gueule des tristes hommes
Adam qui seul mange la pomme
Pour enfin sur mon vice passer la mope
Puisqu’au fond c’est bien moi la vraie salope
Le pauvre amant tout feu tout flamme
Qui vainement cherche sa femme
Et malgré qu’elle pourrait être ma propre fille
Au fond je m’en fous
Quand je fais l’amour avec Internet
Quand je fais l’amour avec Internet
Chaque soir je change de blonde
Pour la plus belle fille du monde
Quand je fais l’amour avec Internet
|
||||
12. |
Papier panier piano
02:35
|
|||
L’autre soir, je voulais te dire
« Laisse-moi pousser ton croquis »
Mais dans l’élan, ça ‘fini par sortir comme
« Laisse-moi croquer ton pussy »
Et je répète…
Papier panier piano
Papier panier piano
Papier panier piano
Papier panier piano
Pour ne plus m’enfarger dans mes mots
Ce matin,je voulais te dire
« Sais-tu qu’t’es belle ma p’tite quiche ? »
Mais dans l’élan, ça ‘fini par sortir comme
« T’es-tu séquelle ma p’tite bitch ? »
Et je répète…
Papier panier piano x4
Pour ne plus balbutier comme Gauvreau
Demain, je t’annoncerai
Que j’ai le costume pour la noce
Mais j’me connais, ça pourrait mal virer, genre
J’ai le custom pour l’anus
Faque je répète…
Papier panier piano
Papier panier piano
Papier panier piano
Papier panier piano
Papier panier piano
Papier panier piano
Papier panier piano
Papier panier piano
Papier panier piano
Papier panier piano
Pour être le plus mou des rodéos
Oups euh…
Pour être le plus doux des roméos
|
||||
13. |
||||
Y m’aura fallu toute mon p’tit change
Pour zigzaguer entre les cônes orange
M’ostiner a’ec les pancartes de détour
Pour aboutir où y fait noir que l’cul d’un ours
Pardonne-moi d’avance si je l’échappe
À n’en disparaître complètement d’la map
Comme si ma vie était ent’ parenthèses
Un peu comme un jouet dans un Kinder Surprise
P’t-être ben qu’on est faite l’un pour l’autre
Deux trottinettes qui stallent au pied d’la côte
Pis qu’on abandonne comme une vieille poupée
Quand les parents crient : « C’est l’heure du souper »
‘Ta peu t’es-tu en train d’me d’mander d’être ta blonde ?
Moi qui nage entre les cossins à tout l’monde
Y m’faudrait d’abord setter mon GPS
Pour enfin sortir des bas-fonds de ma jeunesse
Flashback à l’école secondaire
Moi, ça pas changé j’t’encore célibataire
D’ailleurs, c’pour ça qu’j’ai la chienne des retrouvailles
J’me vois déjà brailler ma Old Milwaukee Dry
Parlant du temps qui passe, je sais qu’tu sais
Que d’vivre dans l’passé toujours défoncé
Ça fait tomber toutes les plans d’vie à l’eau
Tu connais la devise « XD LOL YOLO » ?
T’as fuckin’ raison, y faudrait qu’on s’active
Mais je sais qu’ta motivation est relative
Si l’euphorie ou le désespoir kick in
C’est noir ou blanc quand faut crier « Omnikin !»
C’est vrai que je sais pus à quelle team j’appartiens
Ej’joue la game juste en r’gardant d’in gradins
D’ailleurs, y annonçait-tu un orage aujourd’hui ? (ouin)
Ah fuck, j’ai oublié mon parapluie
Sur ce, sayonara, on se r’verra, en tk
Maudit beau hasard, j’pensais jamais te revoir
C’tait ben funné de s’croiser, prends soin d’toé
Là faut j’y aille parce que ma gang attend après moé
Et si jamais tu veux savoir
Qu’est-c’é que j’fais, comment ça va, où-c’é que chu
Tu me trouveras
Dans le bac des objets perdus
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Jérôme 50 Québec
Jérôme 50 a Le Québec tatoué sur le coeur. Véritable amoureux des mots, Jérôme 50 arrive à les manier avec autant d’ingéniosité que les grands poètes d’ici. Du trad au pop punk en passant par le disco ou le ska, Jérôme est partout là où on ne l’attend pas. ... more
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